SAVONNERIE
Molenbeek-Saint-Jean

Objet Rénovation lourde d'un édifice de logements sociaux
Lieu Rue de la Savonnerie à Molenbeek-Saint-Jean
Maitrise d’ouvrage
Logement Molenbeekois
Statut d’avancement
Concours
Surface
1.075 m²

Le contexte est une séquence claire et alternée : un espace public en impasse, un édifice public de logements, un espace partagé en jardin intérieur, un édifice public de logements, un espace public structurant. Le bâtiment existant se lit à travers sa structure porteuse comme une séquence claire et alternée: une façade à rue, un espace à vivre, un mur porteur, un espace à vivre, une façade arrière, épaisse. Les deux échelles dialoguent en parallèle.

Le projet propose un noyau central de circulation qui réunit l’ensemble des 9 logements dont les habitants peuvent ainsi accroître les chances de rencontres fortuites. Il en va de même pour les réserves du rez-de-chaussée, distribuées par des espaces éclairés naturellement et connectés aux lieux de passage entre la rue et le jardin. Dans le même temps, cette épaisseur distributive assure une épaisseur de convenance, notamment acoustique, qui assure le respect et le confort de la vie privée.

Les espaces de nuit sont implantés à rue, cette dernière assurant la quiétude de son statut d’impasse. Ils jouissent ainsi légitimement des baies de la façade années 30, généreuses et nuancées à la fois, dans une logique d’intimité naturelle. Les espaces de séjours (cuisine, salon, salle à manger) s’organisent en « L » dans un dispositif ouvert où la colonne vertébrale distributive organise, rassemble et met à distance à la fois. Cette colonne vertébrale travaille en parfaite intelligence avec le mur de façade existant retravaillé avec frugalité pour affirmer cette organisation claire depuis la porte d’entrée des appartements.

Les trois nouvelles baies de fenêtres qui se déploient sont amples sans être démesurées. Elles assurent le rapport direct et frontal avec le jardin et les voisins directs tout autant que les vues en diagonale sur la profondeur de l’intérieur de l’ilot. Les séjours vont chercher les bonnes orientations, toutes les pièces sont éclairées naturellement et généreusement aux moments de la vie familiale. Les chambres bénéficient du soleil du matin. Le caractère traversant des appartements permet des ventilations naturelles.

À l’intérieur des appartements, comme une poupée gigogne avec l’échelle « méta », les espaces de nuit et de vie s’enchaînent en cascade ou en chapelet, laissant imaginer des géométries très ouvertes démultipliant les échelles du logement à certaines heures de la journée ou très fermées à d’autres ramenant ainsi chaque espace à l’échelle d’une « pièce ».

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