Objet Rénovation lourde d'un édifice de logements sociaux
Lieu Rue de Liverpool à Molenbeek-Saint-Jean
Maitrise d’ouvrage Logement Molenbeekois
Statut d’avancement Concours
Surface 2.500 m²
La Cité Liverpool accompagne l’élargissement de la rue du même nom en parvis, marquant le lieu de traversée du Canal Bruxelles-Charleroi depuis les plaines de la Senne vers le quartier Heyvaert. Ce quartier baigné dans les eaux du Canal et de la Senne a connu de profondes mutations urbaines, dessinant un tissu hétéroclite, étrangement composé d’échelles très diverses, de typologies contrastées, d’alignements difficiles ou d’espaces publics peu définis. Les opérateurs publics ont entamé une reconversion de ce morceau de territoire par l’installation d’un parc bordé par de nouveaux équipements publics : une crèche, une école de cirque, complété par une maille d’espaces publics visant à désenclaver le quartier.
Le projet propose de prendre le relais des intentions urbanistiques au voisinage de la Cité Liverpool. Depuis la rue, la venelle menant au parc de la Grande Halle égraine les espaces de la Cité Liverpool : bâtiment A, cour habitée et bâtiment B, à l’arrière duquel un jardin partagé avec l’école du cirque y donne accès. Les rez-de-chaussée en bel étage, transformés en appartements de qualités, sont prolongés par un socle qui met l’espace partagé à distance. Aux étages, une galerie habitée réitère cette mise à distance. Ces galeries ont une double vertu : accueillir honorablement des séjours extérieurs autant qu’anoblir leur statut. Des colonnes en alternance assurent une relative densité propice à donner une consistance suffisante à ces nouveaux bords. La cour habitée est plantée d’arbres basse tige qui forment le paysage verdoyant des appartements aux étages.
Bâtiment A, socle, cour habitée, bâtiment B, socle et jardin partagé. Une séquence de seuils parallèles fonde les conditions du projet de transformation de la Cité Liverpool. Le bâtiment A assure une grande diversité typologique, encore démultipliée par la flexibilité assurée par le plan. Cette flexibilité assure également une réversibilité. La programmation du bâtiment B est figée : huit appartements 3 chambres, deux par étage.
Les deux édifices partagent la même logique spatiale. Leur structure préservée, constructive et spatiale, est confirmée encore par la logique distributrice du plan : parallèlement aux façades et au mur porteur, un espace linéaire central distribue en peigne les différents espaces. Les espaces servants sont implantés de manière compacte au cœur des logements. Ils réservent les bords aux espaces servis qui bénéficient dès lors des meilleures conditions d’ensoleillement, de vue et de surface. Cette épaisseur joue également le rôle de transition entre les espaces de jour et les espaces de nuit. Noyaux distributifs communs, noyaux sanitaires privés, autant de positions clarifiées qui stabilisent et articulent le plan dont les espaces distribués peuvent être appropriés avec liberté.
