HERLIN
Berchem-Ste.-Agathe

En association avec KIS Studio

Objet Institut Alexandre Herlin - Construction d’un nouveau bâtiment scolaire
Lieu Berchem-Sainte-Agathe BE
Maîtrise d'ouvrage COCOF
Etat d'avancement Concours
Surface 6.000 m²

L’Institut Alexandre Herlin accueille un enseignement spécialisé.

C’est avant tout une école normale et non clinique. Une école qui s’attache à l’intégration et au développement spécifique de chaque enfant pour qu’il trouve une place juste dans la société.

Avant que d’être un projet d’édifice, la proposition des auteurs de projets propose une étude globale - un master plan. Elle ambitionne de situer le développement de l’Institut Herlin à différentes échelles.

La commune de Berchem-Sainte-Agathe se définit par son caractère contrasté. En périphérie de Bruxelles, aux portes du Pajottenland, elle se situe entre la ville consolidée et la campagne. Ainsi deux structures paysagères coexistent, proposant tantôt des îlots fermés, tantôt des parcelles plus vastes, organisées en ordre dispersé et ouvertes sur l’espace public.

L’îlot Herlin est représentatif de cette condition communale particulière. Le parcellaire s’y distingue par des échelles plus vastes et plus ouvertes ainsi que par une présence plus déterminante du végétal. L’îlot est occupé par une série d’objets architecturaux situés pour la plupart en retrait de la rue, contrastant avec des fronts résidentiels continus. Il propose une respiration de verdure entourée d’îlots fermés d’habitations.

Le site est également marqué par une déclivité importante. La rue de Dilbeek descend ainsi en pente douce de plus de 5 mètres entre l’angle de la rue Mathieu Pauwels et la rue de Grand Bigard.

L’Institut Herlin confirme cette logique hétéroclite de l’îlot, résultat d’une accumulation d’interventions ponctuelles successives qui vont de la construction jusqu’au traitement cosmétique d’enduits extérieurs.

L’école propose aujourd’hui un ensemble difficile à lire, aux circulations souvent confuses et manquant crucialement d’une vision globale cohérente.

Si l’école propose un enseignement différencié, notre posture est celle de l’Universal Design qui suppose que ce qui est accessible pour le plus faible l’est pour tous. L’école doit apparaître comme un univers scolaire normal, gage essentiel d’émancipation de chacun des enfants qui la fréquentent.

Au-delà de cette dimension, l’école est envisagée à la fois comme une retraite et comme un lieu d’échanges.

Le projet propose en premier lieu de reconnaître et de renforcer l’espace ouvert comme identité première de(s) institution(s) scolaire(s). Ce caractère exceptionnel de l’îlot Herlin dans son contexte profite tant aux élèves qui y trouvent un écrin de tranquillité qu’aux riverains auxquels elle offre une vue directe sur un jardin ou une cour dégagée.

Au niveau de l’îlot, le projet propose de libérer totalement l’espace le long de la rue Mathieu Pauwels et d’y organiser un nouveau parc. Ce sera là le nouveau visage de l’Institut Alexandre Herlin.

Aucune nouvelle construction ne vient occuper les bords de l’îlot afin de maintenir son ouverture. De cette manière, le projet limite fortement l’impact visuel sur les riverains de rue de Dilbeek et Mathieu Pauwels.

Le reste des structures bâties et non bâties principales sont conservées et leurs qualités renforcées. Ainsi l’arboretum reste un refuge, en retrait de l’agitation. Ce faisant, la structure bâtie de l’îlot est confirmée : une épine dorsale scolaire qui traverse l’îlot, accompagnée sur son flanc de ponctuations pavillonnaires dans un espace vert.

Afin de qualifier cette position, la figure unificatrice d’une galerie sur un parc est proposée. Ce nouvel édifice s’étire le long de l’annexe existante pour ensuite se couder afin de reprendre la géométrie du corps principal de l’école. Il offre sur toute sa longueur des vues et une circulation à couvert sur le nouvel espace vert.

La galerie propose un volume bas (R+2) en accord avec les constructions existantes sur le site ou les rues avoisinantes.

Faible consommatrice d’espace, cette nouvelle colonne vertébrale permet de réaliser l’unité de tout l’institut en rassemblant dans un même geste le corps de bâtiment principal, les annexes et la salle de sport existantes.

A l’endroit où le nouveau bâtiment se plie, une nouvelle entrée est créée. Organisée sur double hauteur, ce point névralgique permet de desservir tous les espaces, intérieurs et extérieurs, de l’ensemble de l’école. Elle devient naturellement la nouvelle entrée de toute l’école.

L’entrée du bâtiment est en relation avec un nouvel accès sur le site, ménagé dans l’élargissement de l’espace public sur la rue de Dilbeek. Il distingue différents flux : piéton, cycliste, automobile et bus.

Le gabarit du nouvel édifice s’accorde directement avec les annexes existantes de l’institut et le voisinage résidentiel. Son volume bas articule deux types d’espaces. Les deux premiers niveaux sont en relation directe et bénéficient d’un traitement similaire. Ils accueillent les activités d’enseignements. Au-dessus, dans un monde à part, prennent place les espaces paramédicaux et les salles des professeurs. Ils bénéficient d’un recul nécessaire face à l’agitation de l’école.

La classe constitue le module élémentaire de l’école. Chaque classe s’organise de manière à permettre une relation directe avec le nouveau parc. Elles sont baignées de lumière naturelle, directe du sud-ouest ou diffuse à travers les couloirs vitrés. Chaque classe dispose d’un point d’eau permettant d’y organiser une multitude d’activités différentes. Elles sont séparées par des éléments de mobilier dont le déplacement permet de créer une grande variété de classes de surfaces différentes.

Une grande polyvalence de fonctions a été recherchée à travers toute l’école. Chaque fonction est transcendée et devient le prétexte à de nouvelles occupations.

La circulation dans l’édifice se veut fluide et propose des repères clairs pour les enfants. Elle s’organise pour permette à tous les enfants de rejoindre de plain-pied tous les espaces de l’école.

Rectiligne, elle évite les endroits tortueux qui déboussolent. Sa longueur est rythmée par une série d’évènements qui font appels à tous les sens : variations de hauteur, modulation de la lumière, accroche odorante du jardin d’hiver, etc. De même, sa séquence régulière permet d’activer la mémoire musculaire des enfants.

Sa largeur permet à des groupes d’enfants de circuler librement sans se bousculer. Elle correspond à celle de l’édifice existant.

La galerie extérieure propose deux grands auvents qui offre une circulation couverte le long du jardin et protègent les espaces de l’ardeur du soleil.

La salle de sport profite quant à elle de sa position en sous-sol pour proposer un climat tempéré à toutes les périodes de l’année.

Chacun s’efface ou se met au service du lieu appelé galerie. « Silencer le monde » aurait dit Hans Van Der Laan, pour que ce vide habité par l’ombre et la lumière, pratiqué à discrétion par ses usagers, se nourrissent des nuances et des contrastes des heures fugitives, résonnent aux chuchotements des conversations intimes autant qu’aux extraversions moins contenues.

Les rythmes sont fraîcheur et torpeur, les épaisseurs toujours fluctuantes grâce aux jeux de la lumière et à la versatilité du soleil. L’architecture est au service de la révélation du potentiel existant et des usages qu’elle induit et génère, démultipliés, comme des interpellations de tous les sens.

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